
31 Jan JEAN-LOUIS PINTE
LES ENFANTS DE BEUYS ET DE MARTIAL RAYSSE
Ils sont vingt-six à être sortis des Beaux-Arts de Paris avec les félicitations du jury. Parmi eux, des tempéraments affirmés comme Vincent Gassin, …
Avec lui, on pénètre dans la plénitude du silence. Silence qui s’insinue dans la candeur des formes, joue de la transparence et de l’équivoque du monochrome.
Enfin ! Voici une génération qui sait concilier peinture et conceptualisation. Une génération à contre-courant de ce que l’on voudrait nous faire croire : que les jeunes artistes ne jurent que par les installations. Traumatisés par la guerre, le sida, la faim dans le monde, la vidéo, les interventions in situ ne seraient que les seules performances artistiques pour exprimer leurs préoccupations. Et bien non !
Les élèves de l’École des beaux-arts de Paris apportent la preuve que, ancrés eux aussi dans les mêmes problèmes, ils les traduisent autrement en utilisant la peinture, la toile, le bon vieux châssis, tout en conceptualisant leur travail. Ces enfants de Beuys et de Martial Raysse savent aussi lire Roland Barthes dans le texte sans se laisser piéger par un discours univoque.
Figaroscope semaine du 9 au 15 mars 1994
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