Pour se rapprocher,
La toile est posée au sol, il n’y a ni haut ni bas, je tourne autour en faisant des kilomètres.
Elle se redressera, il y aura un ordre.
Là, horizontale, elle est un monde, une globalité dont, tel un tailleur je défais, je coupe, je retranche ce qui serait toute forme et toute couleur.
Pourtant, je ne retire rien. Je ne fais qu’ajouter, telle la couleur qui réside parce qu’elle n’est pas absorbée. Il s’agit bien d’une surface, ce qui affleure; nous savons que le cercle (chromatique à visée cosmique) entier est là, non apparaissant.
Alors, il y a ce qui reste, des découpes du monde tel que je peux le percevoir, le vouloir, le comprendre.
Se manifestent mains, genoux, méduses, citrons, phylactères, qui se sont, à chaque fois, invités. Et parfois s’affublent de lettres qui président ou complètent ce que ces phénomènes ont à nous dire.
Vincent Gassin-Gradstein
Paris, 30 mars 2015
To get closer,
The canvas is placed flat on the floor, it has neither top nor bottom, I walk around it endlessly, looking at it from every angle.
It stands up, it has an order.
There, horizontally, is one world, a globality which, like a tailor, I take apart, cut up, cut away to define every form and every color.
But I remove nothing. I just add, like the color already in it, since it hasn’t yet been absorbed. There is definitely a surface showing ; we know the whole circle (chromatic) is there … but not visible.
So what is left, pieces of the world as I perceive it, want it, understand it.
Hands, knees, jellyfish, lemons, phylacteries appear, to express themselves. And sometimes letters too, presiding over or complementing what each of these phenomenons has to tell us.
Vincent Gassin-Gradstein
Paris, March 30, 2015